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Histoire d'Haïti

Longtemps appelée en Europe Saint-Domingue, Hispaniola ou Haïti ou encore Ayti (c'est-à-dire le pays montagneux en langue caraïbe) fut découverte par Christophe Colomb le 6 décembre 1492 et fut le siège du l'établissement européen en Amérique. Les Espagnols y fondèrent en 1495 Santo-Domingo, dont la prompte prospérité fit donner à toute l'île le même nom. Ils eurent bientôt soumis et exterminé les indigènes, à tel point qu'à peine il restait 150 Indiens au milieu du XVIe siècle. On pallia alors le manque de main-d'oeuvre avec des esclaves importés Afrique. La colonie n'avait encore que peu d'importance lorsque l'amiral anglais Drake la ravagea en 1586. Vers 1640, des boucaniers qui s'étaient établis dans l'île de la Tortue près de la côte septentrionale d'Haïti, dévastèrent les établissements espagnols, et après avoir été reconnus par le gouvernement français, ils finirent par s'établir dans la partie occidentale de l'île; le traité de Ryswick, en 1697, céda définitivement cette partie à la France.
La colonie française s'accrut rapidement. Mais ses nombreux esclaves, traités de façon ignoble, se révoltèrent en 1722; cette première tentative fut facilement réprimée; Un nouveau soulèvement général eut lieu en 1791. En 1793, Mayaca, chef noir, s'empara du Cap-Français (Cap-Haïtien) et en massacra tous les habitants libres. L'année suivante, un autre chef, Toussaint Louverture, enleva les principales places de la colonie française, chassa une armée anglaise que les colons de la Jamaïque avaient envoyée au secours des Blancs, et s'empara de la partie espagnole d'Haïti, que l'Espagne venait de céder à la France (1795). En 1802, le général Leclerc, à la tête de 20000 Français, débarqua à Saint-Domingue, s'empara par surprise de la personne de Toussaint Louverture et l'envoya en France. Les hostilités, un instant suspendues, recommencèrent en 1803 sous la conduite du général noir Dessalines, l'un des lieutenants de Toussaint les Français furent refoulés ,jusqu'au Cap, et Rochambeau, qui avait succédé à Leclerc, fut obligé de se rendre à une flotte anglaise. L'indépendance fut proclamée en 1804.
Toutefois ce n'est qu'en 1805 que l'île fut complètement évacuée par les troupes françaises. Dessalines, maître de l'île, prit le titre d'empereur d'Haïti sous le nom de Jacques Ier; il fut assassiné en 1806. Christophe s'empara aussitôt du pouvoir; après une lutte acharnée contre Pétion, son rival, il resta maître de la plus grande partie de l'île, et prit en 1811 le titre de roi, sous le nom de Henri Ier. Pétion conserva néanmoins jusqu'à sa mort la partie Sud de l'île et y maintint le gouvernement républicain. Christophe périt dans une insurrection militaire en 1820. Alors Boyer, qui avait succédé en 1818 à Pétion dans le gouvernement du sud, fut proclamé président. Il soumit la partie espagnole et devint maître de toute l'île. Plusieurs présidents se succédèrent Boyer, Hérard, Guerrier, Pierrot, Riché et, enfin Soulouque, en 1847. Ce Dernier se fit proclamer empereur en 1849 sous le nom de Faustin Ier. Il fut renversé en 1859, et la république fut rétablie sous la présidence de Geffrard, que remplaça Salnave (1867). 
Au milieu de tous ces troubles, la partie orientale de l'île s'était définitivement séparée. Elle formait depuis 1843, sous le nom de République dominicaine, un État à part. Santana fut le fondateur de cette république qui eut ensuite pour président Bonaventure Baez. La République dominicaine résista aux efforts de Faustin Soulouque, empereur d'Haïiti, tendant à réunir l'île entière sous son pouvoir, et remporta sur lui une victoire en 1856. L'intervention des diplomaties européennes mit fin à une guerre civile en 1858. Baez assiégé dans Saint-Domingue par le général Santana, consentit à se démettre de la présidence et à quitter le pays, où Santana s'engagea à maintenir l'ordre. Le général Valverde fut ensuite élu président. L'Espagne renonça en 1865 à cette ancienne possession qui s'était replacée volontairement sous sa domination en 1861.
Au XXe siècle, Haïti, première république noire indépendante de l'histoire, a continué, aussi bien dans sa partie occidentale qu'orientale, d'être déchirée par les luttes internes, attisées souvent par les intérêts d'affairistes nord-américains ou européens. La République de Haïti et la République dominicaine se sont trouvées placées longuement sous la botte de dictatures sanglantes et de régimes corrompus. Mais alors que la République dominicaine semble aborder le XXIe siècle, avec des perspectives d'apaisement, la république de Haïti a célébré le bicentenaire de son indépendance, en  2004, dans un climat d'agitation et de misère persistantes.
Extrait du site http://www.cosmovisions.com/ChronoHaiti.htm

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